10 Tips indispensables pour passer un bon séjour à Cuba
Cuba. Révolution. Salsa. Fidel. Maracas. Castro. Soleil. Couleurs. Communisme. Plages. Embargo. Mojitos. Baie de Cochons. De nombreux mots éclectiques vous viennent à l’esprit. Cuba est un pays plein de contrastes et de paradoxes. Votre petit trip dans cette contrée chargée d’histoire peut être une expérience merveilleuse ou un véritable enfer, rempli de galères et d’incompréhension. Après avoir testé les deux situations, je me suis dit qu’une petite liste d’astuces pourrait vous servir afin de vous éviter toutes les galères typiques du touriste à Cuba. D’une manière générale, je vous conseille de VRAIMENT bien vous organiser à l’avance car c’est un pays où il y a pas mal de contraintes qui peuvent vous gâcher votre séjour si vous ne les anticipez pas. En détail, ça donne les 10 tips suivants :
1. On se renseigne sur le contexte socio-politique
Une partie importante. On sait que Cuba est un pays communiste. Il ne fonctionne donc pas comme chez nous. A priori une évidence, mais on peut se heurter à quelques situations hors du commun. Pas de pub, pas de marques, horaires de travail fixes, pas de supermarchés comme chez nous, accès à l’information limité, restrictions alimentaires, transports en commun gratuits, pharmacie hors de prix etc. il ne faut jamais oublier que là-bas, on n’a pas toujours le choix et que les choses vont lentement. Cela étant dit, les Cubains sont très éduqués et plutôt ouvert d’esprit quand on connait la censure politique. N’hésitez pas à entamer la discussion, c’est toujours enrichissant de partager quelques idées avec eux. Politique, Art ou ciné, ils n’ont aucun tabou !
2. On ne foire pas sa demande de visa
Achetez votre Visa , sorte de carte touristique, à l’avance dans votre pays de départ. Vous en trouvez à l’aéroport au guichet de la compagnie aérienne (appeler avant) ou à l’ambassade. Comptez entre 25 et 50 euros suivant la saison. Sans ce Graal, vous ne pourrez pas rentrer sur le territoire cubain (ou alors en négociant mais en payant beaucoup plus cher). Faites attention a bien être en règle car une fois arrivé là-bas, ça ne rigole pas avec la procédure. Pour la petite anecdote, au Panama la compagnie aérienne m’avait dit que je n’en avais pas besoin. Résultat ? Ils m'ont laisse prendre mon vol et une fois arrivée à Cuba. Blocage. J’ai passé la nuit à l’aéroport, dans la salle de l’immigration, en compagnie du chef des douanes pas super sympa. J’ai finalement dû payer 170 dollars pour qu’ils acceptent de me laisser entrer sur le territoire. No comment.
3. On anticipe ses cash-flows :
Un autre point important : les distributeurs ne sont pas à tous les coins de rue. Prévoyez donc une somme en liquide à l’avance. De plus, les cartes ne fonctionnent pas souvent sur place. Ce qui peut vous sauver : avoir une Mastercard et une visa au cas où l’une des deux ne marche pas. American Express interdites évidemment (jusqu’aux dernières nouvelles). Le mieux c’est de retirer directement à l’aéroport, il y a deux distributeurs (Attention, ils ne fonctionnent que la journée, après 19h vous êtes foutus)
Bon à savoir : il y a deux monnaies. Le peso cubain pour les locaux et le CUC, pour les touristes. 1 CUC = 25 pesos. Faites bien attention que l'on vous rende la monnaie en CUC et non pas en pesos ! C'est la classique arnaque aux touristes.
4. On prend en compte l’accès restreint à internet
L’accès à internet est assez limité, à part dans les hôtels de luxe où c’est assez cher (10-15$ l’heure) et où le Wifi fonctionne une fois sur deux. Cela dit, les choses se sont démocratisées récemment, certains parcs proposent le wifi gratuit même si certains sites sont bloqués (censure oblige). Je vous conseille de ne pas trop compter sur internet de manière générale. Renseignez-vous donc avant sur les itinéraires ou achetez un Routard. Exemple pratique : Imprimez le plan de la Havane avant d’y aller #ViveGoogleMaps.
5. On ne se fait pas d’illusion sur La Havane
C’est la partie que j’ai le moins préférée de Cuba car elle est de moins en moins authentique. On ne se sent pas trop à l’aise, avec l’impression d’être un billet ambulant. #Touriste. Je ne veux pas faire la blasée non plus, c’est très beau et dépaysant mais je trouve que le centre-ville est un peu dénaturé et loin de la réalité cubaine : immeubles tout refaits, peinture tout fraîche, arnaque aux touristes à tous les coins de rues. C’est très différent des rues environnantes un peu mal famées où l’on voit vite l’envers du décor du communisme. Vous n’aurez pas la même expérience en arpentant le pays, beaucoup plus authentique.
6. On se la joue radin-malin pour l’hébergement
Le mieux est de réserver une chambre sur Airbnb, c’est super pratique et pas cher. Évitez les hôtels, hors de prix, sauf si vous avez un sponsor Qatari. L’autre bon plan ? Le système cubain de Casas Particulares. Dormez chez l’habitant dans un cadre plus que correct. Vous trouverez dans la rue des pancartes bleues sur les portes qui vous signalent que quelqu’un fait chambre d’hôte. On peut tomber sur des pépites, comme un palais d’ambassadeur, ou de vraies horreurs. Le mieux c’est de faire du porte à porte et de visiter les lieux un par un. Ça prend du temps mais c’est sympa de papoter avec les gens.
7. On évite de manger comme des touristes
Pour se restaurer, le mieux reste de se balader dans la rue et de tomber au hasard sur des bons Paladars (tenus par des particuliers) car les restos d’états ne sont pas les meilleurs. Le plus souvent, les locaux vous recommandent des endroits qu’ils connaissent. Si vous passez par La Havane, foncez au Sia Kara derrière le Capitole. C’est un peu le seul resto original que j’ai trouvé. Une petite merveille comme on aime ! Tenez-vous éloignés de la calle O’Reilly, la plus touristique et surtout la plus chère de la capitale.
Selon les saisons il ne faut pas avoir peur de manger tout le temps la même chose. Rationnement oblige. Dans les hôtels il y a plus de diversité mais il faut payer le prix fort. Pour les boissons un seul mot d’ordre : le mojito ! ils sont tellement bons !
8. On sort des sentiers battus
PPour sortir, évitez d’aller comme tout le monde à la Casa de la Musica et aventurez-vous vers la Union Francesa ou dans le quartier de la Fabrica. C’est un peu alternatif/hipster pour certains mais au moins c’est local et il y a de la super bonne musique ! Et si vous ne savez pas danser la salsa, de beaux Cubains musclés se feront une joie de vous initier (où de belles Cubaines pour nos lecteurs mâles). Ne manquez pas de prendre un verre sur la terrasse de la Fabrica. Superbe vue sur la baie et trop bonne ambiance.
9. On n’oublie pas de voir les cayos
Tout dépend de la durée de vos vacances mais je vous recommande de faire un tour sur les cayos, au nord de l’île, quitte à zapper la plage de Varadero (jolie certes, mais bondée de touristes). Les plus belles plages des Caraïbes vous y attendent. Les plus belles ? Celles de Cayo Coco et de Cayo Guillermo, où Hemingway a écrit « le vieil homme et la Mer ». C’est tout simplement incroyable.
10. On optimise les transports
Les bus fonctionnent très bien. Il faut juste avoir le temps car les horaires sont en mode Caraïbes #PasPressé. Il y a des bus gratuits pour les Cubains, bravo si vous réussissez à les prendre mais en général ils affrètent des bus spéciaux Viazul pour touristes à des prix très abordables.
Si vous êtes allergiques au transport en commun, vous pouvez trouver des taxis privés et vous arranger avec eux. Attention de ne pas être trop agressifs au niveau de la négociation, ces gens ne vivent pas avec grand chose… Une idée de prix ? Havane – Varadero en vieille voiture pour 50$ (2h30) et Santa Clara-Cayo en voiture climatisée pour 60$ (2h).
Il faut bien comprendre qu’il a y deux économies : celle officielle avec tous les services publics, souvent inaccessibles pour les touristes et l’économie souterraine où tout est négociable et faisable. Donc à vous de jouer et de bien tout négocier ;)